La Révolution tranquille est souvent présentée comme le moment décisif qui aurait modernisé le Québec, propulsant la province vers une économie plus égalitaire et prospère. Pourtant, de plus en plus de chercheurs et d’analystes, comme Vincent Geloso, remettent en question ce récit. En analysant l’évolution économique du Québec depuis le début du XXe siècle, une conclusion frappante émerge : loin d’avoir été une transformation miraculeuse, la Révolution tranquille a plutôt freiné le dynamisme du Québec et l’a enfermé dans un modèle étatiste qui limite encore aujourd’hui sa prospérité.
Un rattrapage initié bien avant 1960
Contrairement à l’idée reçue selon laquelle le Québec était en retard avant la Révolution tranquille, les données historiques montrent que la province était déjà en plein rattrapage économique par rapport au reste du Canada et aux États-Unis. L’industrialisation, l’urbanisation et l’essor de la classe moyenne étaient déjà bien en cours dans les années 1940 et 1950. Les salaires et le niveau de vie augmentaient, et les entreprises québécoises commençaient à prendre leur place sur la scène nationale et internationale.
Un modèle qui a freiné la croissance
Plutôt que d’accélérer cette tendance naturelle, la Révolution tranquille a introduit une expansion massive de l’intervention de l’État dans l’économie, un fardeau fiscal grandissant et une culture de la bureaucratie. Ce modèle étatiste a rendu le Québec dépendant des subventions et des fonds publics, réduisant la compétitivité du secteur privé et limitant l’innovation. Loin de favoriser la prospérité, ces politiques ont créé un climat où la réussite individuelle est suspecte et où l’entrepreneuriat est perçu comme une menace plutôt qu’une opportunité.
Les conséquences du « déclin tranquille »
Depuis les années 1980, la croissance économique du Québec s’essouffle. La fuite des talents vers d’autres provinces et vers les États-Unis s’accélère, et les entreprises québécoises ont du mal à rivaliser avec leurs homologues ailleurs en Amérique du Nord. Le modèle fiscal et administratif du Québec pénalise l’initiative et encourage la stagnation.
Changer de cap : Un modèle à réinventer
Pour sortir du déclin tranquille, le Québec doit s’inspirer des modèles qui réussissent ailleurs. Réduire la bureaucratie, alléger le fardeau fiscal des entrepreneurs et encourager la libre entreprise sont des étapes essentielles. Au lieu de continuer à idolâtrer l’État comme seul moteur de croissance, il est temps de redonner la place aux citoyens et aux entreprises pour bâtir un avenir prospère.
Le Québec a le potentiel de renouer avec une économie florissante, mais cela exige un changement de mentalité. Continuer dans la voie du tout-État, c’est choisir la stagnation. Adopter une approche plus dynamique et entrepreneuriale, c’est miser sur la prospérité à long terme. Le choix appartient aux Québécois.
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