Introduction
Québec solidaire (QS) se présente comme le parti de la justice sociale, de la lutte contre les inégalités et de la transition écologique. À première vue, leur discours peut sembler noble et bien intentionné, mais en y regardant de plus près, il repose sur une vision idéalisée du monde et un rejet caricatural du capitalisme.
Le problème est double :
- QS idéalise les pays scandinaves, notamment la Suède, sans comprendre les véritables fondements de leur succès.
- QS combat une version exagérée et fantasmée du capitalisme, qu’il dépeint comme un système entièrement oppressif et inhumain.
Dans cet article, nous allons décortiquer ces deux aspects et démontrer pourquoi la vision de QS est utopique, irréaliste et potentiellement dangereuse pour le Québec.
1. L’idéalisation faussée des pays nordiques
Un des arguments favoris des partisans de QS est que la Suède, la Norvège ou le Danemark sont la preuve qu’un modèle socialiste peut fonctionner. Mais la réalité est bien différente de ce que QS propose. Ces pays ne sont pas des modèles de socialisme, mais plutôt des économies fortement capitalistes avec un État-providence bien géré.
1.1 Un capitalisme bien implanté
Contrairement à ce que QS voudrait faire croire, les pays nordiques sont loin d’être anti-capitalistes. En réalité :
- La Suède figure parmi les pays les plus favorables aux entreprises selon l’indice de liberté économique de l’OCDE.
- Des grandes multinationales privées (IKEA, Volvo, Spotify, Ericsson) prospèrent grâce à un environnement économique compétitif.
- Le taux d’imposition des entreprises est de 20,6 % en Suède, alors qu’il est de 26,5 % au Québec.
- Les impôts sur le revenu sont élevés, mais répartis sur toute la population, et pas seulement sur « les riches » comme le propose QS.
Loin d’être un modèle socialiste, la Suède a réussi grâce à un capitalisme performant combiné à une politique sociale efficace. QS refuse d’admettre cette réalité et propose plutôt d’alourdir la taxation sur une minorité, risquant ainsi de freiner la croissance.
1.2 Une fiscalité bien différente de ce que propose QS
QS veut taxer massivement « les riches » et les grandes entreprises pour financer son programme. Pourtant, en Suède :
- Les impôts sont élevés pour tout le monde, pas seulement pour les plus riches.
- Il n’y a plus de taxe sur la fortune, abolie en 2007 parce qu’elle décourageait l’investissement.
- Le taux d’imposition des entreprises est plus bas qu’au Québec pour encourager l’investissement et l’innovation.
L’État-providence scandinave fonctionne parce qu’il repose sur une base fiscale large, et non sur une taxation punitive d’une minorité.
1.3 Privatisations et gestion rigoureuse
Les pays nordiques ont compris une chose essentielle que QS refuse de voir : un État trop gros devient inefficace. C’est pourquoi :
- La Suède a privatisé plusieurs services publics (ex. : hôpitaux, écoles) tout en maintenant un contrôle de qualité.
- Les dépenses publiques sont rigoureusement contrôlées pour éviter l’endettement massif.
- L’État collabore avec le secteur privé au lieu de l’étouffer sous des réglementations excessives.
Si QS appliquait son modèle, le Québec ressemblerait plus à la France en crise qu’à la Suède prospère.
2. Le monstre imaginaire du capitalisme selon QS
L’autre erreur fondamentale de QS est de croire que le capitalisme est la source de tous les maux. Leur discours repose sur une vision manichéenne du monde :
- Les riches exploitent les pauvres.
- Les entreprises ne servent qu’à accumuler des profits sans créer de valeur.
- L’État est la seule entité capable de garantir l’équité sociale.
- La décroissance est nécessaire pour sauver l’environnement.
Ces arguments populistes s’effondrent dès qu’on regarde la réalité des faits.
2.1 Le capitalisme : moteur de la prospérité
L’histoire démontre que les sociétés les plus prospères sont celles qui ont adopté l’économie de marché :
- Depuis 1990, plus d’un milliard de personnes sont sorties de la pauvreté grâce au capitalisme (Chine, Inde, Vietnam).
- L’innovation médicale et technologique est largement financée par des entreprises privées en concurrence.
- Les pays les plus avancés combinent économie de marché et État efficace (ex. : États-Unis, Allemagne, Corée du Sud).
À l’inverse, les pays ayant tenté d’abolir le capitalisme ont tous échoué : URSS, Cuba, Venezuela, Argentine.
2.2 L’État n’est pas une solution magique
QS veut nationaliser plusieurs industries (transports, électricité, Internet), en croyant que l’État gère mieux que le privé. Pourtant :
- Les entreprises publiques sont souvent inefficaces (ex. : SNCF en France, Hydro-Québec avec ses coûts explosifs).
- La bureaucratie réduit l’innovation et alourdit les coûts.
- Le gaspillage des fonds publics est fréquent, car les politiciens ne sont pas soumis à la concurrence.
Si nationaliser certains secteurs peut être bénéfique (comme Hydro-Québec l’a été en 1963), nationaliser à outrance risque d’étouffer l’initiative privée et de créer des monopoles inefficaces.
2.3 La décroissance : une idée suicidaire
QS soutient une vision écologiste radicale où il faudrait ralentir l’économie pour sauver la planète. Mais cette approche est irréaliste et dangereuse :
- L’innovation technologique est la vraie clé de la transition écologique (ex. : énergies renouvelables, véhicules électriques).
- Les sociétés riches sont celles qui polluent le moins, car elles ont les moyens d’investir dans des solutions propres.
- Freiner l’économie détruit des emplois et augmente la pauvreté, ce qui rend la population encore plus vulnérable aux crises environnementales.
La preuve en est que la décroissance forcée de 2020 (due à la pandémie) a provoqué une baisse temporaire des émissions, mais une explosion du chômage et des inégalités. QS refuse d’admettre qu’une économie forte est nécessaire pour financer la transition écologique.
Conclusion : une utopie mal pensée
Québec solidaire vend une illusion : un monde où l’État peut tout régler en taxant les riches et en régulant l’économie à l’extrême. Mais cette vision est déconnectée des réalités économiques et historiques.
Les faits sont clairs :
- Les pays nordiques réussissent grâce au capitalisme, pas en le détruisant.
- Le capitalisme n’est pas parfait, mais il a sorti le plus de gens de la pauvreté.
- L’intervention excessive de l’État mène au gaspillage, à l’inefficacité et à la stagnation économique.
Si QS appliquait son programme, le Québec ne deviendrait pas la Suède. Il deviendrait un nouveau Venezuela ou une France plombée par la dette et le chômage.
Bref, QS combat un monstre imaginaire et propose une solution irréaliste. Plutôt que de rêver d’un État tout-puissant, le Québec devrait favoriser l’entrepreneuriat, l’innovation et une gestion efficace de ses finances publiques. C’est ainsi qu’on bâtit un avenir prospère, et non en poursuivant des chimères.