Alors voilà que la CSN, fidèle à ses habitudes, sort les grands titres : « Le privé en santé a coûté plus de 6 milliards $ en 2023-2024 ». Oh! Quel scandale! Le privé aurait coûté 6 milliards! Mais attendez… comparons.
Le système public québécois coûte plus de 1 milliard par semaine, soit plus de 52 milliards par année, et pourtant on retrouve dans nos hôpitaux des chauves-souris, des écureuils et des murs moisis. L’Hôpital Maisonneuve-Rosemont est le symbole vivant d’un réseau qui s’effondre.
Et pendant ce temps, on fait mine de s’indigner parce que 11 % du budget de la santé va au privé? Ce même privé qui évite l’effondrement complet du réseau, qui prend le relais sur des services essentiels comme l’entretien, la nutrition, les psychologues, ou les soins spécialisés, faute de capacité publique suffisante?
Les fameux « 6 milliards » ne sont pas du gaspillage : ce sont des services que le réseau public est incapable de livrer lui-même. Ce sont des soins, du personnel temporaire, des interventions ciblées, et surtout : des solutions de dernier recours pour maintenir un minimum de fonctionnement.
Le vrai scandale n’est pas le recours au privé.
Le vrai scandale, c’est de voir un syndicat défendre un système inefficace et délabré pendant que les patients attendent des heures sur des civières, que des chirurgies sont reportées indéfiniment, et que les hôpitaux tombent littéralement en ruine.
Non, ce n’est pas le privé qui coûte cher.
Ce qui coûte cher, c’est l’idéologie. Ce qui coûte cher, c’est d’avoir peur de réformer. Ce qui coûte cher, c’est de vouloir protéger un monopole public en déroute, au lieu d’ouvrir la voie à des solutions plus efficaces.
📎 Le privé en santé a coûté plus de 6 milliards $ en 2023-2024, calcule la CSN — Noovo Info