Pendant la pandémie, le port du masque a été imposé partout. Or, lorsqu’on prend un moment pour observer les faits de manière rationnelle, on se rend compte que cette mesure reposait davantage sur un réflexe de contrôle social que sur une analyse rigoureuse des vecteurs de contamination.
D’abord, il faut comprendre que les coronavirus peuvent se transmettre par aérosol. Cela est scientifiquement reconnu. Mais dans les milieux communautaires, le mode de transmission le plus courant était bien plus terre-à-terre : des mains contaminées portées au visage. Un individu touche une surface infectée, puis se frotte les yeux, le nez ou la bouche. Le virus trouve alors une porte d’entrée directe dans l’organisme.
Dans ce contexte, que faisait réellement la majorité des gens avec leurs masques chirurgicaux ? Ils les mettaient dans leurs poches, les réutilisaient plusieurs jours d’affilée, les touchaient constamment, les ajustaient sans se laver les mains, les posaient sur les comptoirs et les manipulaient sans aucune précaution. Le lavage des mains, quant à lui, était souvent improvisé, bref et inefficace.
Le résultat était prévisible : un faux sentiment de sécurité, une mauvaise utilisation généralisée, et surtout, l’absence totale d’un protocole rigoureux comme on en retrouve dans les milieux médicaux ou en biosécurité animale. Malgré cela, on continuait d’imposer le masque partout, même dans des contextes absurdes. On devait le porter pour se lever dans un restaurant, mais on pouvait l’enlever assis à la même table, à proximité d’amis, en parlant à voix haute dans un lieu fermé. Ce genre d’incohérence trahissait une chose : le masque n’était plus un outil sanitaire, mais un rituel social.
Le masque chirurgical, en tant qu’objet, n’a jamais été conçu pour filtrer efficacement des virus en aérosol. Il sert à empêcher les gouttelettes de salive d’atteindre une plaie en chirurgie, ou à protéger le porteur contre des éclaboussures. Il n’offre pas d’étanchéité, ne filtre pas les particules fines, et ne protège ni contre les particules suspendues dans l’air ni contre une utilisation inadéquate.
Ainsi, imposer son port sans protocole, sans éducation, sans encadrement, et surtout sans nuance, revient à imposer une solution symbolique, voire théâtrale. Une mesure qui rassure sans protéger. Une décision politique déguisée en mesure de santé publique.
Le masque, en tant qu’outil parmi d’autres, peut être utile dans certains contextes bien définis. Mais appliqué massivement, sans discernement ni rigueur, il devient une coquille vide. Ce n’était plus une stratégie sanitaire, mais une réponse psychologique collective à une crise mal comprise.
Ce qui a manqué dans tout cela, ce n’est pas la science, mais la lucidité. Il est temps de remettre les choses à leur place et de poser les bonnes questions, même si elles dérangent.