Skip to content

Blog de SandMarquis

Simplement moi!

Menu
  • À propos
  • Déclaration de Confidentialité
Menu
Illustration satirique représentant un artiste québécois vêtu d’un costume luxueux et d’un béret, assis sur un trône doré et tenant un chèque du gouvernement, entouré de sièges vides et de toiles blanches, tandis que des contribuables fatigués portent des sacs marqués "Taxes" et regardent la scène avec désapprobation dans une galerie d’art froide et vide.

Les artistes subventionnés : aristocrates modernes et mendiants de luxe

Posted on 6 mars 20256 mars 2025 by Sandrine Marquis

Il fut un temps où l’artiste vivait pour émouvoir, pour inspirer, pour provoquer des réflexions ou simplement pour divertir. Il acceptait la règle du jeu la plus élémentaire : plaire suffisamment pour que des gens, librement, choisissent de payer pour son art. Mais aujourd’hui, au Québec, plusieurs ont abandonné ce principe de base.

À la place, on assiste à la montée d’une caste d’artistes subventionnés qui, plutôt que de chercher à séduire le public, préfèrent quémander éternellement auprès de l’État, exigeant que les contribuables assurent leur confort, peu importe si personne ne veut réellement voir, entendre ou lire ce qu’ils produisent.

Et on ne parle pas ici d’un ressenti flou. Il suffit d’observer les faits, visibles pour tous. Allez voir leurs pages sur les réseaux sociaux. Analysez leurs vidéos, leurs publications, leurs annonces de spectacles et de lancements. Des vues faméliques. Des partages quasi inexistants. Des salles vides ou à moitié pleines malgré des billets bradés. Des albums qui ne tournent que dans les cercles subventionnés eux-mêmes.

Le verdict est sans appel : leur art n’intéresse pratiquement personne. Et plutôt que de se remettre en question, plutôt que d’adapter leur démarche pour reconnecter avec la population, ils réclament plus d’argent public, comme si le problème venait d’un manque de financement et non d’un manque d’intérêt.

C’est devenu une économie parallèle, totalement déconnectée du marché réel. On tourne des films que personne ne va voir, on monte des pièces jouées devant des gradins clairsemés, on sort des albums qui s’écoutent à peine quelques centaines de fois, et malgré tout ça… ça continue. Pourquoi? Parce que le robinet fiscal reste ouvert. Peu importe le résultat. Peu importe la demande.

Et pendant ce temps, des artistes indépendants, sans subvention, parviennent eux à bâtir un public, à remplir des salles, à vivre de leurs créations simplement parce qu’ils offrent quelque chose qui touche les gens. Quelle ironie! Ceux qu’on accuse parfois de « commercials », de « populistes » ou de « vendeurs », ce sont eux qui portent aujourd’hui le vrai flambeau de la culture vivante, celle qui s’auto-suffit grâce à l’adhésion volontaire du public.

C’est là qu’on voit à quel point l’idée selon laquelle « l’art mourrait sans subvention » est ridicule. Ce qui meurt sans subvention, ce n’est pas l’art. C’est l’entre-soi confortable d’une petite clique qui refuse de reconnaître que son offre n’intéresse plus.

La culture québécoise mérite mieux que ça. Elle mérite qu’on la libère de cette prise en otage bureaucratique et qu’on lui rende son essence : plaire, toucher, interpeller… et parfois déranger, oui, mais assez pour que les gens aient envie de participer d’eux-mêmes, pas sous la menace fiscale.

On ne devrait jamais être forcés de financer des œuvres qui ne nous parlent pas, qui ne nous attirent pas, qui n’ont pas su prouver leur pertinence. Le vrai respect envers les artistes, c’est de les traiter comme des adultes capables de s’adapter et d’évoluer. Pas comme des enfants qu’il faut nourrir à vie, peu importe leur comportement.

Au fond, la question est simple : si votre art ne trouve pas preneur, combien de temps doit-on vous payer pour continuer à le produire? Indéfiniment? À l’infini?

Peut-être qu’il serait temps de répondre : assez, c’est assez.

Articles récents

  • Le masque obligatoire : mesure sanitaire ou rituel social ?
  • Les Enverdeurs : petits dictateurs en devenir
  • La nouvelle religion politique : entre morale imposée et fin de la démocratie
  • Le double standard moral de la gauche : tolérance à géométrie variable
  • Une réponse à Kharoll-Ann Souffrant : pour un débat honnête sur Haïti et le Québec

Commentaires récents

Aucun commentaire à afficher.

Archives

  • juillet 2025
  • juin 2025
  • avril 2025
  • mars 2025
  • février 2025

Catégories

  • Analyse et Opinion
  • Climat et Environnement
  • Culture et Société
  • Désinformation et Censure
  • Droit et Législation
  • Économie et Emploi
  • Éducation et Numérique
  • Éthique et Régulation
  • Innovation
  • Intelligence Artificielle
  • Liberté d’Expression
  • Logiciel libre et Linux
  • Manipulation de l’Information
  • Médias et Journalisme
  • Non classé
  • Politique et Société
  • Politique internationale
  • Satire
  • Sécurité et Cybersécurité
  • Technologie
  • Transformation Numérique
© 2025 Blog de SandMarquis | Powered by Minimalist Blog WordPress Theme