Un projet pharaonique en pleine crise économique
Alors que les Canadiens peinent à boucler leurs fins de mois, que l’inflation dévore le pouvoir d’achat et que la crise du logement explose, le gouvernement Trudeau veut ajouter une dette colossale avec un projet de train à grande vitesse (TGV) entre Québec et Toronto, estimé à 100 milliards de dollars.
Si l’histoire nous a appris quelque chose, c’est que le Canada est incapable de gérer de grands projets d’infrastructure sans qu’ils ne virent au désastre financier. Du REM de Montréal aux tramways d’Ottawa et de Québec, la tendance est toujours la même : sous-estimation des coûts, retards interminables, gestion catastrophique et dépassements budgétaires stratosphériques. Pourquoi en serait-il autrement pour ce TGV ?
Cette annonce intervient dans un contexte politique tumultueux, marqué par la démission imminente du premier ministre Justin Trudeau et la prorogation du Parlement jusqu’en mars 2025. Cette situation soulève des questions quant à la faisabilité et à l’opportunité d’un tel projet dans les circonstances actuelles.
Un coût insoutenable pour les Canadiens
100 milliards de dollars. C’est le chiffre officiel, mais on sait que ce n’est qu’un point de départ. Les dépassements de coûts sont inévitables. Regardons les faits :
- Le REM de Montréal : Initialement estimé à 5,5 milliards, il en coûte maintenant près de 7 milliards, avec des problèmes techniques dès sa mise en service.
- Le tramway d’Ottawa (O-Train) : Un projet de 2,1 milliards qui a viré au cauchemar avec des pannes récurrentes et des enquêtes sur des malversations dans l’attribution du contrat.
- Le métro de Montréal : Une extension de 5,8 km de la ligne bleue estimée à 3,9 milliards, un coût trois fois plus élevé que la moyenne mondiale pour des projets similaires.
Sachant cela, il est plus que probable que le coût réel du TGV dépasse les 150 à 200 milliards de dollars une fois tous les imprévus et délais ajoutés.
Avec 27 millions de contribuables, chaque Canadien pourrait se retrouver à payer entre 5 500 $ et 7 500 $ pour ce projet – et ce, sans compter les intérêts de la dette qui s’accumulera pendant des décennies.
Un projet dangereux pour l’économie canadienne
Le Canada n’est pas dans une position financière où il peut se permettre ce genre de folie.
Inflation galopante : Injecter autant d’argent dans un projet non essentiel aggraverait la pression inflationniste et forcerait la Banque du Canada à maintenir des taux d’intérêt élevés.
Crise du logement : Avec le coût des matériaux et de la main-d’œuvre en explosion, pourquoi ne pas prioriser des logements abordables plutôt qu’un train élitiste que peu de Canadiens utiliseront ?
Une dette déjà monstrueuse : Le déficit fédéral ne cesse de croître, et ce projet ajouterait encore plus de pression sur les finances publiques, forçant de nouvelles hausses d’impôts à long terme.
Un TGV, pour qui et pourquoi ?
L’argument principal en faveur du TGV est de concurrencer l’avion et la voiture, mais est-ce réaliste ?
- Un marché limité : Le corridor Toronto-Québec est important, mais la majorité des Canadiens n’y vivent pas. L’argent public ne devrait pas financer un luxe pour les élites urbaines.
- Des alternatives existent déjà : Air Canada et Porter offrent des vols entre Québec et Toronto en une heure, et des autobus et trains existent déjà pour les budgets plus modestes.
- Un climat incompatible : Construire et entretenir un TGV en hiver canadien est un défi technique et financier. La neige, le verglas et le gel intense augmenteraient les coûts d’exploitation et réduiraient la fiabilité du service.
Un projet voué à l’échec avant même de commencer
Le Canada n’a ni la culture, ni la capacité de mener à bien des projets de cette ampleur sans en faire un gouffre financier. Entre dépassements de coûts, dettes publiques qui explosent et problèmes techniques inévitables, ce TGV risque d’être le prochain scandale budgétaire du pays.
Au lieu de gaspiller des dizaines (voire des centaines) de milliards sur un projet non essentiel, pourquoi ne pas investir cet argent dans des solutions plus urgentes comme la crise du logement, la réduction du coût de la vie ou les infrastructures essentielles pour l’ensemble du pays ?
Une gestion responsable de l’argent public est plus que jamais nécessaire, et ce projet est tout sauf responsable.